LECTURES-CONFERENCES

Rencontre avec Nicole Ferrier-Caverivière
Dans toute l'œuvre de Colette, la mode est au rendez-vous. L'auteure des Claudine
explore ce monde éphémère d'élégance et de beauté, mais aussi de
renouvellement et d'artifice. Vêtements et tissus, maquillage, coupe des
cheveux, chaussures, chapeaux : aucun domaine n'échappe à celle qui
célèbre ainsi le génie de la femme à inventer sa liberté. Romans,
essais, souvenirs, articles de presse, déclarations radiophoniques,
publicités, tous les personnages aussi qu'elle a créés, témoignent du
plaisir de Colette de jouer avec les codes masculins et féminins et de
renverser les usages trop établis, dans le constant souci de surprendre.
Dans Ecrits sur la mode, Nicole Ferrier-Carivière, spécialiste
de Colette, retrace l'itinéraire d'un style unique dont l'audace et
l'invention continuent d'inspirer notre époque.
Professeur émérite à la Sorbonne, Nicole Ferrier-Caverivière est notamment l'auteure de Colette l'authentique (PUF, 1997), ainsi que de plusieurs préfaces et articles sur l'œuvre de la romancière.

Invitée régulière de la maison de Colette - elle avait ému, l'an passé, avec la lecture des mémoires de Céleste Albaret -, la comédienne Marianne Denicourt revient pour une lecture d'un texte peu connu, mais peut-être un des plus pathétiques et émouvants de Colette : Mitsou. L'histoire d'une petite artiste du music-hall qui s'éprend d'un soldat en permission, le Lieutenant Bleu. Amour impossible, mis à l'épreuve de la guerre, et qui révèlera la jeune femme à elle-même, à une forme de grandeur, presque tragique, à laquelle elle ne songeait pas. Une histoire qui fit pleurer Marcel Proust...

À l'occasion des quarante ans de la disparition de Simone Signoret, la Maison de Colette et le Musée Colette rendent hommage à l'une des grandes comédiennes et interprètes du XXe siècle à travers des projections, des rencontres et des lectures.
Si le public connaît la comédienne et la femme engagée, il ignore souvent l'écrivaine. Deux autobiographies (La nostalgie n'est plus ce qu'elle était et Le Lendemain elle était souriante) et un roman (Adieu Volodia), cela ne constitue pas à proprement parler une oeuvre. Mais quel talent à chaque ligne, quelles qualités d'émotion et de force à chaque page, de la part de celle qui disait ne pas savoir écrire.
Le temps d'une soirée exceptionnelle, la comédienne Annie Mercier, grande dame du théâtre public, sera Simone Signoret chez Colette.
Une lecture conçue en complicité avec l'autrice et metteuse en scène Christine Letailleur.

Comédienne aux multiples talents, passant du cabaret à Angela Merkel qu'elle interprète dans un one-woman show encensé par la critique, Anna Fournier revient chez Colette pour une lecture sucrée-salée, légèrement pimentée et gouleyante. Puisant dans la vaste bibliographie gastronomique, elle a rassemblé quelques-unes de plus belles pages écrites par des femmes sur la gourmandise, l'amour des mets et des mots. Une lecture qui met en appétit !
Après un master d'histoire contemporaine, Anna Fournier entre au Cours Florent, où elle suit les l'enseignement de Bruno Blairet, puis entre au Conservatoire national supérieur d'Art dramatique de Paris. Elle y rencontre l'équipe du Birgit Ensemble avec laquelle elle joue Berliner Mauer : vestiges, Memories of Sarajevo et Dans les ruines d'Athènes. En parallèle, elle travaille avec Le Nouveau Théâtre Populaire et joue dans La Cerisaie et Œdipe roi ; avec la chorégraphe Caroline Marcadé pour le musée de l'Orangerie et les Tréteaux de France. Au cinéma et à la télévision, elle collabore régulièrement avec le réalisateur Olivier Abbou. En 2019, elle monte sa propre compagnie, Les Oiseaux de Minerve, qu'elle codirige avec Marie Sambourg, afin de créer le spectacle Guten Tag, madame Merkel, un seul en scène sur la chancelière allemande, et entamer ainsi un travail sur la durée sur les questions de l'intime et du politique.

Rencontre avec la romancière Stéphanie Hochet à l'occasion de la sortie de son nouveau roman, Armures (éd. Rivages).
Ecrivaine aux multiples talents, romancière à l'imaginaire protéiforme, Stéphane Hochet revient avec un nouveau roman, Armures, consacré à la figure de Jeanne d'Arc. Entre conte moderne et auto fiction, l'autrice de Pacifique, de William et de L'Eloge du chat, revisite la légende de la vierge sainte et de l'héroïne nationale pour mieux fendre l'armure et brosser le double portrait d'une femme mythique et moderne, vulnérable et puissante, déterminée à mener son combat.
Exceptionnellement la rencontre aura lieu à "La maison Jeanne d'Arc", 9 rue de l'église à Saint-Fargeau, grâce à la complicité de Noémi Brunet.
A l'issue de la rencontre, Stéphanie Hochet signera son dernier roman ainsi qu'une sélection de ses précédents ouvrages.
Discrète autant que talentueuse, Stéphanie Hochet a choisi de verser sa vie dans l'écriture et bâtit depuis vingt ans une œuvre importante qui lui a valu la reconnaissance des pairs. À une époque où on annonce régulièrement la mort du roman, elle est passée maître dans l'art du récit et de la narration, déployant un imaginaire foisonnant, parfois inquiétant, toujours insaisissable. « Romancière exploratrice » selon Le Monde, elle passe avec une étonnante facilité de Virgina Woolf au tatouage, de l'éloge du chat à celui du lapin, de l'auroch au kamikaze, avec une rare exigence et une flexibilité toute féline.

Cycle de conférences « Colette 1900 »
Entretien avec Éric Walbecq, auteur de Paris Opium
On connaît la présence de nombreuses fumeries d'opium entre 1890 et 
1916 - année de l'interdiction de cette drogue - dans les grands ports 
français, comme Toulon ou Brest. Les 300 que l'on pouvait trouver à 
Paris restent bien plus mystérieuses. Situés dans les beaux quartiers, 
autour de la place de l'Étoile notamment, mais aussi dans des bouges 
comme ceux de la place Maubert, ces lieux d'extase et de perdition 
étaient fréquentés par une faune avide d'évasion : de l'élite 
artistique, littéraire ou mondaine jusqu'aux bas-fonds de la capitale.
Éric Walbecq, bibliothécaire à la BnF, est 
spécialiste de la littérature de la fin du XIXe siècle. À ce titre, il a
publié de nombreuses correspondances d'écrivains (Jean Lorrain, Alfred 
Jarry, Colette, Huysmans…), ainsi que préfacé et annoté des rééditions 
d'œuvres peu connues. Collaborateur des Cahiers Lautréamont, il a participé à de nombreux colloques sur ce poète et collabore également à la revue Histoires littéraires.
Rencontre organisée dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine.

Projection du film documentaire Benoît Groult, le temps d'apprendre à vivre de Jean-Baptiste Martin et Marie Mitterand,
suivie d'une table ronde avec Blandine et Lison de Caunes et Catel Muller,
lecture de textes par Sabine Haudepin.

Benoît Groult, le temps d'apprendre à vivre 

Écrivaine, auteure de nombreux best-sellers, symbole du féminisme depuis la parution de son fameux essai Ainsi soit-elle en 1975, Benoîte Groult revient dans ce film sur les grandes étapes de sa vie en martelant les valeurs et les clefs qu'elle veut transmettre aux jeunes générations pour être une femme libre, équilibrée et épanouie comme elle, à 88 ans.
Ayant vécu avant l'avènement du droit de vote pour les femmes en 1945, avant la libéralisation des moyens de contraception et de l'avortement, ayant connu une vie de femme intense, veuve, puis divorcée et enfin remariée, mère de trois filles, le féminisme de Benoîte Groult s'appuie sur son expérience personnelle.
Femme d'écrit et femme d'action, Benoîte Groult s'attaque avec humour et franchise au déterminisme social masculin qui dévalorise les femmes, et participe à la reconstruction de la place des femmes dans la société. Elle dénonce les mutilations sexuelles féminines dans le monde, mais aussi en Europe, et milite pour que les femmes disposent librement de leur corps. Malicieuse, énergique, en phase avec son temps et son âge, Benoîte Groult dénonce aujourd'hui l'ostracisme qui affecte la vieillesse et promeut le droit de mourir dans la dignité.

L'héritage de Benoît Groult

Table ronde avec la participation de Blandine et Lison de Caunes, les filles de Benoît Groult, et de la dessinatrice Catel Muller, autrice d'Ainsi soit Benoît Groult.
Pionnière du droit des femmes à disposer de leur corps, de la lutte pour le droit à l'avortement, de la parité et de la féminisation du langage, les combats de Benoîte Groult sont les nôtres. Alors que partout, des droits qu'on considérait comme acquis sont remis en cause, il est plus que jamais utile de se replonger à la source de la vitalité et de la combativité d'une femme multiple, qui, à l'image de Colette ne cessa de renaître et d'éclore.
La rencontre sera suivie d'une séance de dédicaces des ouvrages de Blandine de Caune et de Catel Muller.

Rencontre avec Vincent Guyot, biographe de la baronne Frachon.
De la baronne Frachon, l'histoire avait tout oublié, jusqu'à ce que Vincent Guiot redécouvre, par hasard, l'existence de celle qui fut l'amie, la mécène, la confidente et la muse du sculpteur Constantin Brancusi. Une enquête de plusieurs années, dans les archives des musées et des bibliothèques, pour reconstituer le parcours et la personnalité étonnante de Renée Franchon, fille du romancier René Maizeroy, amie de Natalie Barney, baronne, poète et voyageuse, morte en 1983, à l'âge de 102 ans, dans le plus complet anonymat. Un cas exemplaire d'invisibilisation dont viendra nous parler son "re-découvreur" !

« Besoin de province »
Rencontre avec Muriel Boselli, autrice de La Conquête de l'espace (éd. La Tribu)
Une maisonnette biscornue en plein cœur du village natal de Colette, 
Muriel tombe immédiatement sous le charme. Ce lieu émouvant et paisible 
devient son refuge. Elle y apprivoise ses peurs et empêchements de 
toujours : marcher seule en forêt, assumer son désir d'écriture.  Dans 
sa boîte à outils, un panthéon d'inspiratrices telles que Colette, 
Simone de Beauvoir, Marguerite Duras ou encore Mona Chollet, les 
conseils de ses amis et voisins, ses souvenirs d'enfance, les lettres de
sa chère grand-mère disparue. Pas à pas, elle se défait de ses craintes
et avance vers l'existence dont elle a toujours rêvé. La conquête de l'espace est une histoire à la fois intime et universelle sur les défis auxquels fait face une femme pour s'affirmer.

Spectacle
Euphrate
De et avec Nil Bosca
Mise en scène avec la complicité de Stanislas Roquette
Fille d'un père turc et d'une mère normande, Euphrate est une 
lycéenne en classe de terminale qui rencontre des difficultés avec le 
système scolaire. Elle en vient alors à se demander quelle incidence sa 
double culture a pu avoir sur la construction de son identité. Dans un 
dialogue savoureux et plein d'humour avec son père, elle part à la 
rencontre de ses racines turques et de ses souvenirs d'enfance.
« Une petite, magnifique » Coup de coeur du « Masque et la Plume »
« Épatante. Lumineux. Si joyeux » Le Figaro
« Délicieux ». Coup de coeur de Télérama.