Mini-concerts 24-25

Œuvres de François Couperin, Marin Marais, Elisabeth Jacquet de la Guerre et bien d'autres.
Un siècle avant Mozart et Louis XV en 1763, Élisabeth Jacquet (cousine de François Couperin et future épouse de Marin de la Guerre) débute sa carrière de virtuose en jouant, à l'âge de cinq ans, devant Louis XIV.
Sa soif d'innovation et de modernité donnera naissance à un oeuvre aux “goûts réunis” qui fera d'elle la plus célèbre compositrice de l'Ancien Régime.
Sa musique, en compagnie de celle de ses contemporains (même peu connus, comme Pascal Colasse), entre en résonance avec les fables de Jean de La Fontaine, lui aussi son contemporain.
Paraphrasant Maître Renard, on peut en toute sincérité dire d'elle que, sans mentir, ses compositions se rapportent à sa beauté et font d'elle la Phénix des hôtes des concerts. Que sa musique est belle ! qu'elle nous semble jolie !

Reprises de thèmes enregistrés par Stan Getz, Gerry Mulligan, Bob Brookmeyer : Bernie's tune, Line for lions, all the things you are, etc.
La vie de Miles Davis commence comme un célèbre Noël : à neuf ou dix ans, on lui offre une trompette - “pour faire trois fois pouet, pouet, pouet”*.
Mais le jeune garçon en veut plus ! Alors, arrivé au collège, il prendra des cours de trompette et découvrira les particularités de la trompette jazz ainsi que le jeu de ses illustres aînés, Bobby Hackett
et Harold Baker. En même temps, il s'intéresse de près à la théorie musicale, apprenant les fondements sur lesquels il pourra édifier plus tard les nombreuses évolutions stylistiques propres à son jeu.
Ainsi, avec l'enregistrement du disque Birth of the cool (1949), il lance le style du “Jazz West-Coast”, porté par les musiciens du groupe installés à Los Angeles qui accordent une grande importance aux arrangements, où musique écrite et liberté d'improvisation cohabitent avec bonheur.
 
* J'ai d'mandé au père Noël de Jean Naty-Bayer

Œuvres de Bevilacque, Boccherini, Granados, Albéniz, Malats, etc.
Les talons frappent la scène, les doigts dansent sur les guitares : L'irrésistible vitalité du flamenco unit musique et danse par des liens indéfectibles. Folies d'Espagne, fandango, malagueña, légendes et autres sérénades nous font traverser les siècles avec les œuvres du baroque Luigi Boccherini, du romantique Matteo Bevilacqua, des modernes Isaac Albéniz et Joaquim Malats, sans oublier notre contemporain José-Luis Narvaez qui évoque, dans la Sonata flamenca, trois moments-clés de la tauromachie :
Le défi, l'estocade et le duel.
 
De son côté, Enrique Granados s'inspire des inestimables peintures de Francisco de Goya (1746-1828) pour composer son opéra Goyescas ou Los Majos enamorados [les jeunes amoureux] dont l'Intermède constitue la pièce la plus célèbre, ici adaptée pour deux guitares. Après les Ticas Lindas, venues du Costa Rica pour mettre nos oreilles en appétit, l'Espagne s'anime devant nous - tantôt avec fougue, tantôt avec nostalgie, mais toujours avec une poétique sensualité.

Conte d'Alphonse Daudet, mis en musique par Frédéric Unterfinger.
Alphonse Daudet et Georges Brassens : quel rapport ?
Le trait d'union entre eux, c'est le poète et dramaturge Pierre Gringore, né en 1475 à Thury-Harcourt et mort en 1539 en Lorraine.
Avec l'orthographe “Gringoire” il est devenu sous la plume de Victor Hugo (Notre-Dame de Paris) un personnage de fiction, héraut des poètes,
que Théodore de Banville (Gringoire) charge de réciter à Louis XI Le Verger du Roi Louis… Mis en musique et chanté par Georges Brassens en 1960 !
Mais Gringoire est aussi le dédicataire et le destinataire de l'apologue La Chèvre de Monsieur Seguin : «Ah ! Gringoire, qu'elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin !...»
Pour favoriser la découverte des sonorités particulières des instruments à anches - hautbois, clarinette et basson - Frédéric Unterfinger a imaginé sa Chèvre de M. Seguin où le caractère des personnages, l'environnement de la montagne et les divers événements de l'histoire sont joliment décrits à travers les différents thèmes musicaux.

La rencontre entre jonglage et musique se fait d'abord par l'entremise de formes volontairement dépouillées. Une balle monte et descend. Elle a son temps propre. Une note répétée s'y greffe. Puis le mouvement d'une mailloche et celui d'une balle commencent à faire corps. Le corps des personnages aussi se met en mouvement. La tête surtout. Agencer des têtes qui tournent et regardent, c'est un vaste terrain chorégraphique et théâtral. C'est la promesse d'une danse.
Sur une scène évoquant la piste de cirque, nous oscillons entre le détail d'une écriture au cordeau et le trait épais des excentricités foraines. La composition musicale laisse émerger une virtuosité fouillée au sein de structures pauvres et nues. Dans ces situations hybrides où les disciplines fusionnent pour créer un objet esthétique non identifié, un automate -programmé au sein même de la partition - vient étoffer cette cour des miracles d'un peu d'humanité.
 
Spectacle produit par les Percussions de Strasbourg.
 
Programmation en partenariat avec le Théâtre du Champ Exquis.
 
© Michel Grasso

Un spectacle musical jeune public imaginé, écrit et composé par Zad Moultaka
 
À travers ces histoires courtes, morales, bouffonnes, absurdes et parfois coquines, ce spectacle nous convie à recharger nos yeux du regard oublié de l'enfance, innocent, joyeux et grave.
Trois personnages, Chânaï l'aubergiste et autres villageois arpentent la scène avec leurs instruments respectifs.
Un décor en carton haut en couleurs se transforme d'une manière ludique devant nos yeux.
La musique, oscillant entre atmosphère de cirque, mélodies évocatrices faussement orientalisantes et matière abstraite, nous transporte dans un univers étrange et original. À l'aide de quelques haut-parleurs, l'électronique prolonge et renforce la magie de ce spectacle dans lequel enfants et adultes trouveront leur “conte”. - Zad Moultaka
 
En partenariat avec le Festival Ribambelle - Théâtre du Champ Exquis