Spectacles saison 2025 - 2026

De l'art de lire les traces laissées par les
animaux dans le paysage
D'emblée, la comédienne-exploratrice nous explique : ici pas de créatures
mythologiques ou imaginaires, mais ce sont bien des loups, des ours ou
des lynx dont nous allons partir à la rencontre.
Le pistage est l'art de savoir déchiffrer, à travers les traces laissées
par les animaux dans le paysage, les mille histoires qu'elles portent.
Nous voici donc embarqués dans des récits de pistages en forêt ou en
montagne. Les animaux, nous ne les verrons pas ici, puisque la plupart
du temps ils se cachent. Alors, comme dans un studio de bruitage,
apparaît en direct tout un paysage sonore, en détournant les objets
les plus insolites. A l'image d'une enquête scientifique ou policière, la
scénographie se déploie et l'invisible se devine grâce aux sons.
Adaptant pour la scène la conférence du philosophe et pisteur Baptiste
Morizot, Pauline Ringeade propose une expérience d'écoute et d'attention,
dessinant un chemin pour apprendre à cohabiter avec tous les vivants. Car
le fabuleux est partout dans le réel, il s'agit simplement de l'observer…

Fils prodige
Petit dernier d'une fratrie de sept garçons, Mehdi, le guide éclairé par
Dieu, a un destin tout tracé. Enfant brillant, génie des mathématiques,
il est programmé pour réussir. Seul frère à accéder au lycée et aux
études supérieures, il devient ingénieur et intègre un grand groupe
au sein duquel il occupe vite des fonctions à responsabilités. Mais
un jour l'accident et la remise en question de cette ascension sociale
fulgurante : ce rêve était-il vraiment le sien ou la projection de celui des
autres sur lui-même ?
Dans ce seul-en-scène époustouflant à la mise en scène ingénieuse,
évoluant au gré du parcours du personnage, Nasser Djemaï dépeint
un portrait à la fois intimiste et universel. Car dans ce conte
moderne, la trajectoire de Mehdi vient heurter la nôtre et nous
questionne individuellement : quel sens donnons-nous à notre vie ?

Farce tragicomique stalinienne
Nous voici en Russie, sept ans après la chute du tsar. Deux familles
s'évertuent à conserver leur place dans une société une mutation. Alors
que la petite bourgeoisie doit désormais faire profil bas, une solution
semble s'imposer à eux : un mariage entre le fils Smetanicht et la fille
Goulatchkine, dont le frère est chargé de s'inscrire au parti communiste
et d'en obtenir un « mandat », censé assurer la sécurité des deux
familles.
Situations ubuesques et quiproquos vont alors s'enchaîner avec fougue
pour dénoncer les deux sociétés qui s'affrontent sur fond de mépris
de la population : le conservatisme de l'ordre ancien et la petitebourgeoisie post-révolutionnaire.
Patrick Pineau et sa troupe énergique signent une adaptation légère de
cette pièce qui aura été interdite par les autorités soviétiques à sa sortie
en 1930.
Une satire sociale pour questionner les travers d'une société à bout de
souffle qui peine à se réinventer…

Et si on se mettait joyeusement la « tête à
l'envers » ?
Ça commence comme un temps d'échange avec les artistes : quelles
sont les expressions françaises qui incluent une partie du corps ? Et ça
ressemblerait à quoi si on tentait de les illustrer, de les interpréter au sens
propre et non plus au figuré ?
Les trois interprètes, danseurs et circassiens, joignent le geste à la parole,
sans y aller de main morte, dans une succession de rébus corporels,
d'expérimentations théâtrales ou dansées, pour approfondir cette quête de
sens du langage.
Avec grande fantaisie, ce trio clownesque aux corps élastiques s'en donne
à cœur joie pour traduire ces expressions avec leurs gestes, quitte à
mimer, tomber, se contorsionner… les doigts dans le nez !
Et nous, publics, devenons les complices malicieux de ce jeu de langage,
imaginant l'interprétation de centaines d'autres expressions, prêts à foncer
tête baissée pour une nouvelle représentation !

Roulez jeunesse
Qui n'a jamais joué avec une petite voiture, un camion ou un train
électrique ?
L'amour des véhicules-jouets semble souvent faire partie intégrante de
la vie d'un enfant. L'objet participe à sa compréhension du monde, à
la découverte de la vitesse, de la trajectoire, de la distance. A travers
des scénarios, il s'attribue des rôles et devient tour à tour mécanicien,
passager ou conducteur, « l'auto- », le « soi-même », est en jeu.
A travers une série de courtes fables philosophiques à hauteur d'enfant
et le pouvoir d'évocation du théâtre d'objets, du chant lyrique et de
la danse, AUTO questionne nos attentes, nos représentations, nos
imaginaires autour de l'automobile. Car autrefois symbole de vitesse, de
liberté et de puissance, un changement de regard s'opère aujourd'hui :
jadis liée au progrès, son impact environnemental est aujourd'hui
questionné.
Alors pourquoi ne pas ralentir « nous-même » ?

Emblème de la lutte pour les droits des femmes
Automne 1972 : au tribunal de Bobigny comparaissent devant les juges
Marie-Claire Chevalier, jeune fille de 16 ans, ayant choisi d'avorter
après avoir été violée, et sa mère. Elles sont défendues par la célèbre
avocate Gisèle Halimi, dans un procès devenu historique, cristallisant les
réflexions et combats féministes de l'époque.
Plus de 50 ans plus tard, Émilie Rousset et Maya Boquet se saisissent de
cet événement : pas de procès théâtralisé ici, mais un dispositif inédit
fondé sur l'expérience intime de l'écoute.
A partir de la retranscription du procès et de témoignages
contemporains, elles mettent en scène à la fois le statut de l'archive
mais aussi la résonance actuelle des thèmes abordés.
En nous déplaçant au sein d'un espace de libre circulation parmi quinze
comédiens que l'on écoute sous casque, interprétant gynécologue
militant, chargée de plaidoyer du Planning Familial, ou encore militant
anti-avortement, nous construisons notre propre parcours de réflexion
sur le sujet et ses ramifications actuelles.
Indispensable !

Ode à nos racines
Dans cette pièce intime, Hatice Özer a invité Yavuz Özer à partager la
scène avec elle. Il est aussi discret et taiseux qu'elle est volubile et
enjouée. Elle raconte les traditions, le déracinement et les silences :
ceux de son père, qui a quitté l'Anatolie pour la France en quête d'une
vie meilleure pour sa famille. En douceur s'évoque aussi la question de
la filiation, pour elle qui a grandi dans un pays dont le père ne parle pas
la langue et reste donc taiseux, lui pourtant chanteur et joueur de luth
oriental hors pair. En turc ou en français, parlé ou chanté, ils racontent
ensemble les sacrifices, la douleur du déracinement, mais aussi toutes
ces histoires de filiation et de tradition, drôles ou poétiques, qui les
rapprochent.
Alors c'est au plateau que l'amour filial s'exprime et se déploie, du
partage du traditionnel thé noir avec le public à la transmission complice
de chants et contes turcs. Cette déclaration, tendre et subtile, est aussi
un hommage puissant à tous les exilés. Tout simplement touchant.

Mouvement de contestation
Portant sur scène les danses urbaines depuis près de 20 ans, la
chorégraphe Anne Nguyen explore avec Underdogs les origines de la
gestuelle de la culture hip-hop.
Sur une bande-son jazz, hip-hop, blues, disco et soul, composée de
musiques noire-américaines des années 60 et 70, trois danseurs tentent
de faire corps pour explorer leur héritage urbain.
Dans une virtuosité à l'énergie explosive, chaque mouvement inspiré
de gestes ou postures puisés dans l'énergie des rues populaires de
l'Amérique des années 70, devient alors illustration du climat politique
de cette période, entre luttes, résilience et joie. A coup de waaking,
de popping ou de lacking, le trio transforme la contestation en geste
créatif, redonnant sa part belle à la nature rebelle des mouvements
populaires pour la cause de ceux laissés à la marge, des laissés-pour-compte de la société, des« underdogs ».
Intense et nécessaire !

Sur quel pied danser ?
Souvent oubliés, les pieds seraient-ils
dénués de tout intérêt ? Pourtant, des
petits pieds potelés croqués par les bébés
aux pas comptés de nos aînés, ce sont
eux qui nous portent, nous soutiennent,
nous aident à parcourir le monde et nous
accompagnent tous les mouvements de
notre existence. Car qui ne s'est jamais
émerveillé lorsqu'un enfant se met à
marcher ?
Dans ce spectacle joyeux, deux danseuses
nous présentent avec malice ces héros
du quotidien aux mille facettes. Dans
une chorégraphie ludique au plus près
du public, elles glissent, sautent et
dansent, explorant tous les potentiels de
nos jolis petons, histoire de nous inviter
une célébration de nos pieds : traîner les
pieds, marcher au pas, aller de l'avant…
à chacun son rythme ?

Ballet de balles
Figure de proue du jonglage, les dix
jongleurs et jongleuses de toutes
nationalités composant Le Collectif Petit
Travers s'interrogent sur la pratique de
leur art. Souvent appris en autodidacte,
le jonglage, à la fois technique et
esthétique, façonne le rapport au monde
des interprètes. Comment alors faire
groupe sans perdre son individualité ?
Quels chemins partent de nous pour
rencontrer les autres ?
C'est accompagnés des musiciens du
prestigieux Quatuor Debussy que les
interprètes vont tenter de répondre à ces
questions, mêlant témoignages intimes
et chorégraphies collectives. Le répertoire
musical souligne alors tant les singularités
de chaque jongleur que les compositions
collectives. Imposant son tempo et sa
vitesse, le son virevolte d'un instrument
à l'autre tout comme les balles des mains
des jongleurs, telle une symphonie
millimétrée.
Un spectacle sublime où balles et
bâtons virevoltent en un merveilleux
élan collectif à l'écoute des mélodies de
chacun !

A votre générosité !
Classique des classiques, L'Avare, de Molière, dépeint le portrait
satirique d'Harpagon. Ce vieil homme veut tout amasser, tout posséder,
jusqu'à la jeunesse et aux amours de ses enfants, alors qu'il impose
autour de lui la pauvreté et la sobriété.
Dans sa mise en scène, Clément Poirée pousse l'avarice à son
paroxysme, car sans votre générosité, chers spectateurs, pas de décors
ni de costumes ! En effet, la troupe se présente à vous en sousvêtements,
et ne jouera qu'avec ce que vous aurez bien voulu apporter.
Ainsi chaque représentation devient une pièce unique !
N'enlevant en rien à l'humour et au comique de situation du texte, le
tournant parfois en dérision, la pièce est également une belle mise en
avant des métiers techniques et artistiques : créateurs sons, costumiers,
éclairagistes, perruquiers ou décorateurs composent en direct et à vue,
pour une scénographie évolutive.
A l'ère de l'économie circulaire et de la décroissance, cet Avare est ainsi
une manière de redéfinir nos notions de dépense, d'épargne ou de
générosité.

Douce nuit en forêt
Elle s'appelle NUIT et veille sur notre sommeil et sur nos rêves. Elle
s'appelle NUIT et nous invite, le temps d'une escapade nocturne, à ouvrir
grands les yeux et à voir les plus petits détails que le jour nous fait
parfois oublier.
Au cœur d'une installation scénographique permettant une grande
proximité, à la manière d'un cabinet de curiosité, NUIT dévoile tout
un tas de petits objets : des jouets, des tableaux, des animaux en
plastique, des cailloux… Les arbres déploient alors leurs racines, les
renards, cerfs ou hiboux pointent le bout de leurs nez… et c'est tout un
monde miniature qui se déploie.
Entre douceur et rêverie, comme une insomnie, la compagnie nous
propose de poser un regard poétique sur le monde qui nous entoure.
Imaginé pour les tout-petits et les plus grands, le spectacle est un
véritable voyage au pays des minuscules et des MERVEILLE(s).

Boussole intérieure
En inuktitut, l'une des principales langues
inuites, « immaqaa » signifie « peut-être ».
« Peut-être », comme une hypothèse, celle qui
tenterait d'éclaircir, de sonder l'épaisseur de
glace et de mystère du Grand Nord.
Celle aussi de localiser notre nord magnétique
et partir vers l'endroit qui nous aimante. C'est
le voyage qu'a entrepris Mathurin Bolze,
s'imprégnant des paysages arctiques, de leurs
sons, de leurs ambiances. L'occasion également
de collecter des images sur les différents
états de la glace et de l'eau, les phénomènes
météorologiques et climatiques, le monde
d'avant notre monde…
Sur scène, une forme entière et blanche, haute
et large comme une vague. Cette banquise est
le foyer des interprètes, ils vivent et aiment,
s'organisent et luttent. La période de blancheur
va bientôt laisser place à une période d'eau et
de bleu, puis de noir, telle une banquise à la
dérive, permettant les rencontres, provoquant
les séparations. Pour questionner notre ici et
maintenant, peut-être…

L'art du fado transcendé
Le duo portugais Jonas & Lander marque depuis plusieurs années
le milieu de la danse par ses spectacles fantaisistes et musicaux.
Performance hybride, entre danse et concert, Bate Fado s'inscrit dans
cette lignée : danseurs, chanteur de fado et musiciens se retrouvent au
plateau, virevoltant, frappant des pieds, claquant des mains, laissant les
vibrations de la musique imprégner leurs corps.
Alors que la musique traditionnelle du Fado nous traverse de chants
mélancoliques, l'histoire a oublié qu'une des branches qui s'est le plus
exprimée à Lisbonne au 19ème siècle est le « Fado batido », le « Fado
battu », inspiré d'une danse à claquettes énergique et virtuose.
La pièce naît donc de ce désir de réveiller cette tradition interdite, danse
percussive et fiévreuse alors censurée pour son audace sensuelle et
transgressive. Loin de se contenter de faire revivre un héritage oublié :
elle l'explose, le secoue et le projette dans le présent avec une énergie
électrisante à couper le souffle !

L'amour à tout âge
La vieillesse sonne-t-elle le glas du désir ? Dans cette œuvre, Mohamed
El Khatib donne voix aux aîné·es, pour parler d'histoires d'amour.
Adepte d'un théâtre mêlant fiction et documentaire, Mohamed El Khatib
a recueilli les paroles de centaines de personnes âgées de 76 à 101
ans. Faire face au vieillissement, c'est d'une part affronter le regard
social et d'autre part observer son corps usé qui altère jour après jour
l'autonomie. Et pourtant, très souvent, demeure l'amour. Et plus encore,
le désir qui peut s'accompagner d'une sexualité réinventée.
Sept d'entre eux se font alors porte-parole de toute une génération,
partagent sans tabou, avec beaucoup d'humour et d'auto-dérision, leur
vie sentimentale. On oscille entre émotions et grande hilarité, à mesure
où se livrent ces morceaux de vie du troisième âge, qui n'a rien perdu
de sa fougue adolescente !
La vie secrète des vieux défend le message universel de pouvoir aimer
pleinement et librement. Vive l'amour !

Créer un folklore commun
Accompagnant ses parents, professeurs bénévoles de danses de salon,
dans de nombreux bals étant petit, Massimo Fusco nous propose une
réinterprétation des codes des danses de couple. Il nous offre ainsi une
expérience inédite entre tour de danse et bal participatif.
Dans un crescendo chorégraphique et musical aux couleurs folkloélectro, trois interprètes transforment pas à pas la piste de danse,
d'un spectacle en trio fait de frappés, de sauts et de virevoltes, à une
invitation à toutes et tous entrer en mouvement.
Par la transmission d'une danse populaire librement inspirée d'une
« ballerella » italienne (à interpréter en solo, en duo, ou à plus si
affinités), mais aussi de mouvements transmis par des résidents
de centres médico-sociaux, dans un axe art/soin et inclusion cher
à la compagnie, chacun sera libre de créer ses nouveaux espaces
d'expression.
Alors baignés de lumières et entourés de mégalithes, symboles des
danses rituelles ancestrales, le Bal Magnétique nous embarque dans
une véritable célébration du vivre ensemble !

Amour intemporel
Nous sommes en 2007, Gérard et Doreen nous reçoivent dans leur salon
comme confidents d'un soir.
Inspiré de la vie et des écrits d'André Gorz, pionnier de l'écologie
politique, et notamment de sa Lettre à D. - Histoire d'un amour, le
spectacle partage, entre dévoilement et pudeur, l'intimité de deux
inséparables qui s'aiment depuis 60 ans et veulent mourir ensemble.
Depuis leurs années de jeunesse et d'engagement politique, les deux
comédiens époustouflants incarnent avec intensité ce couple, entre
réel documentaire et mise en fiction. Au cœur d'un dispositif immersif
permettant une grande proximité, ils se confient sur leurs désaccords et
confiance, leurs ambitions et désillusions, à nous, leurs convives d'un
instant.
De cette poignante déclaration d'amour d'André Gorz à Doreen Kair, on
en ressort bouleversés…

Ode à l'imaginaire
Avec trois fois rien, une danseuse et un constructeur d'espaces
fabriquent et déconstruisent des paysages. Par le jeu d'assemblages
et de détournements inattendus, des objets simples deviennent ainsi
« pistes de décollage » pour l'imaginaire : ici des boules de coton
deviennent nuages ou patins à glace ; là une dînette se fait immeuble ;
ici encore un tissu en plastique s'invente mer déchaînée…
Les objets dépassent alors leur usage initial et se métamorphosent,
nous poussant à voir différemment la réalité, à la rendre plus poétique
au rythme des musiques entraînantes. Non sans humour, la danseuse
navigue d'un monde à l'autre, dans un dispositif scénique évolutif, pour
échapper à l'ordre des choses…

Crise agricole : un roi Lear des champs…
Dans une ferme familiale, le père Fouan, devenu trop âgé pour
cultiver ses terres, se résigne à en faire don à ses trois enfants :
Fanny, femme pragmatique mariée à un grand propriétaire terrien ;
Hyacinthe, surnommé « Jésus-Christ », bon vivant ivrogne aux discours
révolutionnaires ; et Joseph, dit « Buteau », obsédé par son héritage.
Cette transmission attise tensions et convoitises : que faire de parcelles
morcelées et peu fertiles ? Emprunter, vendre, innover ?
En plein essor industriel et libre-échange avec l'Amérique, entre
tradition et modernité : quelles solutions pour cette agriculture
paysanne ?
Adaptant le texte d'Emile Zola, c'est par le prisme d'un conflit
générationnel qu'Anne Barbot interroge les politiques agricoles.
A travers l'intimité d'un clan familial, dans une mise en scène
Shakespearienne, elle nous entraîne avec beauté, puissance et cruauté
au cœur d'un monde rural en pleine mutation dont les questionnements
restent terriblement d'actualité…

Le paysan : ce qu'il a été, ce qu'il est, ce qu'il
sera
Fanny vous ouvre les portes de sa ferme, pour accueillir à ses côtés la
députée Rochefontaine en invitée d'honneur. Alors qu'elle vous fera le
tour du propriétaire, vous rencontrerez son frère « Jésus-Christ », qui a
perdu le goût de la terre et se noie dans l'alcool, ainsi que leur autre
frère, « Buteau », qui travaille pour elle - du moins, pour l'instant. Il y
a aussi le père Fouan, vieux paysan à la retraite, qui vit désormais chez
sa fille, le regard tourné vers une terre qu'il n'a jamais vraiment quittée.
Les enfants sont là aussi, dans les parages...
Pensée comme une extension « in situ » de La Terre (voir p. 50),
cette Veillée est l'occasion d'entrelacer les mots de Zola avec les
problématiques contemporaines, interrogeant le passé pour éclairer
notre présent. L'aubaine également pour découvrir la Ferme de Varâtre
sous un autre jour !

Puzzle identitaire
Comment se construit-on lorsqu'un pan de notre histoire familiale est
occulté ? Comment trouver sa place quand rien n'est dit, rien n'est
expliqué ?
Paul Nguyen nous confie sa double culture, et, bien qu'il soit sans cesse
renvoyé à son héritage franco-vietnamien de par son physique, c'est une
partie de son histoire familiale qu'il ne connaît que très peu. Débute
alors une quête d'origines au cours de laquelle il croisera une autrice,
Brigitte, qui partage les mêmes questionnements, évoquant ensemble
l'exil, le déracinement, la famille, le métissage.
Au fil de ses recherches, de la France jusqu'au Vietnam, il tâchera de
retracer la vie de son grand-père et son histoire parcellaire, qui croise
celle avec un grand « H » de l'Indochine.
Mêlant enquête, conversations, journal de bord et scènes de fiction,
Mémoires invisibles questionne les transmissions silencieuses qui
réinventent en permanence nos identités.

Dépaysement sonore
Avec ses métissages musicaux, du krautrock à l'électro, du rock'n'roll à la
cumbia, ce concert est une invitation aux voyages. Inspiré de la musique
tropicaliste brésilienne, cherchant à briser les codes de la musique
populaire pour créer un langage universel, OURK vous embarque à tout
âge pour un moment joyeux et festif !
Jouant au cœur du public, les trois musiciens hors-pair sont accompagnés
d'un instrumentarium éclectique, composé d'instruments électriques,
acoustiques, électroniques mais également d'instruments bricolés à
partir d'objets du quotidien.
Véritable concert endiablé à partager, impossible de rester sur son
siège !

Soirée d'exception
Nous vous convions à une rencontre unique
et immanquable entre cinq musiciens qui
figurent parmi les artistes les plus doués et
les plus attachants de la musique classique !
D'un côté, le Quatuor Modigliani, prisé par
les plus grandes salles internationales, dont
chaque phrase musicale nous parle comme
s'ils y mettaient des mots.
De l'autre, Jonathan Fournel, pianiste au
talent exceptionnel, dont les interprétations
sensibles, profondes et impressionnantes de
vivacité font chavirer le monde entier.
Cette union, le temps d'une soirée, n'est
pas un hasard car ces cinq artistes, fidèles
compagnons des Concerts de Poche,
cherchent la même musique : vivante, juste
et poignante.
Un concert qui s'annonce absolument
magique !
Programme définitif en cours
d'élaboration !

Voyage intercontinental
Après une tournée fructueuse en collaboration avec -M- autour du projet
Lamomali, la chanteuse et actrice Fatoumata Diawara partage avec le
public son nouvel album.
Plusieurs fois nommée aux Grammy Awards et aux Victoires de la
Musique, elle nous plonge dans un univers éclectique et avant-gardiste,
tout en célébrant les rythmes traditionnels maliens. Collaborant avec
de nombreux artistes, notamment le britannique Damon Albarn
(ex-Gorillaz), sa musique est un clin d'œil à la richesse du mélange, à
l'ouverture à l'autre.
Teintant sa musique de différentes couleurs, de l'afrobeat au jazz, en
passant par la pop ou encore le hip-hop, Fatoumata Diawara navigue
entre les genres pour montrer l'importance du partage et la richesse des
différences.
L'artiste invente ainsi un espace-temps alternatif et inclusif, et se hisse,
avec cet album, au rang des grandes voix de l'Afrofuturisme !

Pensé comme une initiation à la mise
en scène et la scénographie, apportez
votre histoire ou album jeunesse préféré
et découvrez, en compagnie de Pauline
Ringeade, comment la mise en espace, la
bricole et la collaboration vont permettre
de mettre en scène ces récits !

Constituez votre binôme et découvrez
les principes du spectacle en jouant avec
les corps et les mots. Alliez les gestes
et la parole, explorez les expressions et
le langage corporel pour trouver toutes
les combinaisons possibles, main dans
la main !

Qu'est-ce qui fait l'essence d'un rite de
passage ? S'appuyant sur le Déboulé
carnavalesque de Guadeloupe et le
Bigidi caribéen, partez à la recherche de
vos « gestes racines » et réinventez un
rite collectif hybride !

Accompagnés de la chorégraphe
Clémence Baubant, initiez-vous au
bouladjel et plongez dans les matières
chorégraphiques de PARADES. Autour de
jeux de souffle et de voix ou à travers
le tracé de votre geste répétitif, faites
corps collectif à partir des mythes et
danses qui vous traversent.

En compagnie des danseurs de la
compagnie Par Terre, initiez-vous à
différentes disciplines de danse urbaine
et explorez des mouvements que l'on
retrouve dans le spectacle, telles la
danse robotique ou la gestuelle de
ralenti et du combat.

Expérimentez l'univers du spectacle
Une échappée et jonglez entre corps et
jouets. Venez sculpter avec de la dinette
et avec vos corps, venez faire danser des
objets et vous faire surprendre par votre
propre imaginaire !